Le soir où Michael Monroe a mis le feu à Paris

Chienne de vie quand l’on y pense : alors que Gims a rassemblé quelque 72000 fans au Stade de France il y a quelques semaines, Michael Monroe a tout juste pu réussir 300 personnes, le 29 octobre dernier à la Maroquinerie, à Paris. J’y étais et c’était une putain de tuerie.

Chemia

La première partie était assurée par un groupe polonais, Chemia, qui sonne plutôt pas mal. Ils dégagent franchement une bonne énergie sur scène, malgré un chanteur sans grand charisme. J’ai aussi pu discuter un peu avec eux après le concert. Je vous invite vivement à les découvrir via leurs vidéos postées sur YouTube ou leur site officiel.

Le site officiel de Chemia.

Michael Monroe

Quatre ans après l’avoir applaudi pour la première fois au Forum, à Vauréal, j’ai donc eu le bonheur de revoir Michael Monroe sur scène, lui qui n’a joué en tout et pour tout que trois fois dans sa vie en France. L’ambiance était terrible dans l’arène de la Maroquinerie où des fans de tout âge (enfin surtout entre 40 et 60 ans) sont venir s’agglutiner devant la scène. Autant dire que ça sentait bon la sueur et la bière. Aucune surprise du côté des titres joués, avec d’abord un bon paquet de nouveautés extraites de l’album One Man Gang, sorti une dizaine de jours avant le concert, puis des classiques de la grande époque de Hanoi Rocks et de Demolition 23.

A 57 ans, Michael Monroe n’a en tout cas rien perdu de sa légendaire énergie : imaginez un peu Iggy Pop et vous aurez alors une idée de ce que cela peut donner, le tout pendant 1h30 sans répit ou presque. Le gars ne tient absolument pas en place et multiplie les postures au fil des titres plus enragés les uns que les autres. Car, que l’on ne s’y trompe pas, c’est à un véritable concert punk qu’il nous a été donné d’assister ce soir là.

Gloire donc à Michael Monroe et à son groupe, lesquels ressuscitent avec talent et passion chaque soir de concert un peu de l’esprit du rock n’ roll, ce vieux monsieur de plus en plus amoché et oublié. Et à la fin du show, y’a pas à dire : we all Feel Alright !

Set-list : One Man Gang / Last train to Tokyo / Junk Planet / Pitfalls Of Being An Outsider / Midsummer Nights / Ballad Of The Lower East Side / Old King’s Road / ’78 / Black Ties, Red Tape / Motorvatin’ / Hollywood Paranoia / This Ain’t No Love Song / Trick Of The Wrist / Don’t You Ever Leave Me / Malibu Beach Nightmare / Up Around The Bend / Dead, Jail Or Rock n’ Roll / Low Life In High Places / Nothin’s Alright / Hammersmith Palais / Feel Alright

Voici quelques photos de la prestation de Michael Monroe, accompagné par le fidèle d’entre les fidèles Sami Yaffa (basse), Karl Rockfist (batterie), Steve Conte et Rich Jones (guitares)…

Le site officiel de Michael Monroe.

David Bénard

Journaliste vie numérique et mobilité, j'ai la tête à Indianapolis, le coeur à Nantes et le reste en Île-de-France...